HISTOIRE DE L’EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

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CM 2 ( 22 / 09 / 04 )

 

             

        L’ histoire des idées…Qu’est-ce que c’est ?

 

    Il s’agit de conceptions liées à la capacité d’analyser et donc à structurer logiquement et rationnellement.

    Les idées peuvent prendre différentes formes : les idées anciennes correspondent à la philosophie qui commence avec les penseurs Grecs et la pensée Occidentale. Elle est liée au monde de l’intelligence des Grecs, de leur représentation de l’homme et du monde.

 

    L’histoire des idées se lie avec la pensée rationnelle, intelligible tout en se méfiant de la sensibilité, de la corporéité. Il peut donc exister un monde d’idée, mais d’idées vraies, d’idées éternelles ( ex : le Bien ). A partir de là, le corps va être méprisé car il n’est pas éternel puisqu’il est périssable…

 

    Ce monde des idées va donc s’intéresser à ce qui est abstrait, ce qui est calculable comme les maths ( ex : Pythagore ou Thalès ) qui va permettre l’ouverture du monde de la technique  ( ex : construction des bateaux ). Ces hommes vont même penser que tout ceci est naturel : notion de « phusis » ( la nature ).

 

    La pensée philosophique donne lieu à la pensée technique qui va ensuite donner lieu à la pensée scientifique, au monde copernicien, newtonien.

La pensée scientifique est hypothético déductive, c’est une pensée expérimentale. La science dure sera une science expérimentale, c’est la vérification des résultats.

 

 

           Jacques Ulmann

 

Ouvrage clé : De la gymnastique au sport moderne

Sous titre : Histoire des doctrines de l’Education Physique

1ère édition : 1965 édité au PUF

                     1971 édité chez BRIN ( 2ème thèse de philosophie )

                     1977 édité chez BRIN ( la plus citée car un chapitre entier sur l’épistémologie de l’EP ).

 

Référence page 5 :

    Dans l’histoire de l’EP, des doctrines vont expliquer comment on pratiquait l’EP selon les époques. Cette histoire ne nous ramène pas à la description de comportement. Elle se présente sous la forme de conception structurée, cohérente, comme de véritables systèmes d’EP. Nous tentons de saisir des idées maîtresses, de dégager des filiations, de noter la naissance quelque fois sous l’identité trouble des mots, de concept nouveau…

 

 

    « Les idées comptent en éducation physique plus que les gestes…Elles se renouvellent plus qu’eux… ». Ulmann refuse donc de décrire, il opte pour la démarche de la philosophie, il prétend que l’EP est alors un système d’idée, comme les doctrines philosophiques.

 

Question essentielle : Y a-t-il une notion de continuité ou de rupture dans l’EP ?

 

    Ulmann propose alors de noter les apparitions nouvelles. Il va alors mettre en avant les ruptures dans l’évolution de l’histoire de l’EP.

Il  va partir de l’idée que la gymnastique est en Grèce, du temps d’Homère ( VIIIe-Ixe siècle av-JC ) pour aller jusqu’à nos jours.

Il va essayer avec cette histoire de faire trois choses :

 

1-     Il va essayer de comprendre l’EP

2-     Il va essayer de penser l’EP

3-     Il va essayer de témoigner l’EP

 

1-     Comprendre l’histoire de l’EP, c’est comprendre le passé et donc la gymnastique telle qu’elle paraissait durant l’Antiquité, la rendre intelligible sans lequel nous ne ferions pas ce que nous faisons…

2-     Penser l’EP, c’est penser l’événement. Il faut que l’on rentre dans ce que pensait un Grec lors des Jeux Olympiques. Il s’agit donc de construire ce qui est intelligible car il s’agit de source d’erreur puisque la pensée est personnelle et donc conditionnée par le concept de l’événement ( la méta-histoire ) puisque l’on va contextualiser ( contexte social, politique et culturel ).

3-     Témoigner l’EP, c’est s’intéresser au témoignage qu’il a utilisé ( livres, auteurs ) mais les témoignages sont objectivisés.

 

Autre publication : L’idée de nature dans l’EP et l’E. morale ( thèse principale ) : 1955

 

Source d’inspiration :

-   G.CANGUILEMME, patron de la thèse d’Ulmann. Ce dernier était philosophe, médecin et faisait parti de l’institut d’histoire des sciences et des techniques ou institut de l’épistémologie, crée à Paris en 1932 dont le directeur était G.Bachelard.

 

-   H.IRENEE MAROU : Histoire de L’E dans l’Antiquité ( 1948 ) Tome 1 Grecque

                                                                                                           Tome 2 Romaine
1- Relativisme important de la connaissance

            2- Méfiance à l’égard des certitudes

            3- Priorité donnée à ceux qui change